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Au n°76 : Édouard PÉPIN (1853-1919)

Élève du sculpteur Jules Cavelier, Édouard Pépin débute au Salon de 1878 où il reçoit des critiques élogieuses. Au cours des années suivantes, il expose régulièrement au Salon et est médaillé à plusieurs reprises, dont un second grand Prix de Rome. À la fin de sa vie, Édouard Pépin perdit peu à peu la raison mais se souvenait fort bien du passé ; chaque jour, il écrivait à sa femme et à son fils, restés à Paris. Il vivait à Bourron en compagnie d’une gouvernante ; régulièrement
elle louait une voiture et l’accompagnait au Château de Nemours. Là, le gardien lui apportait une chaise et l’artiste parlait à sa statue, Eva Pandora, qui lui avait valu ce prix de Rome et la caressait pendant un bon moment… puis, il repartait tout hébété en traînant des pieds… Portant bien son nom, par tous les temps même les plus sereins, il ne sortait jamais sans son … parapluie. Il avait hérité de la maison de son père Eugène Pépin.
Il repose au cimetière de Bourron-Marlotte.

Au n°76 : Marie-Ange HENRY – épouse Brouchot (1897-1983)
Née le 21 janvier 1897 à Saint-Cyr-l’École, où son père est bibliothécaire à l’École Spéciale. Après des études musicales au Conservatoire de Versailles où elle obtint son premier prix de violon à l’âge de 9 ans, elle devint ensuite élève de Lucien Capet au Conservatoire de Paris, où son premier prix, en 1916, lui fut décerné par un jury présidé par Gabriel Fauré. Soliste des grands concerts Colonne, Lamoureux et Pasdeloup, Marie-Ange Henry joua en Belgique, Hollande, Angleterre, Allemagne, Suisse, Espagne et Portugal.
En 1924, elle épouse l’avocat Jean Brouchot.

Quelques extraits de presse illustrant sa carrière et sa virtuosité :





Au n°62 : Oscar TARTARAT (1831-1903)

Né le 31 décembre 1831 à Sainville (Eure-et-Loir), Oscar Tartarat est le fils d’un officier
topographe de Napoléon 1er, dont il hérite du savoir-faire de dessinateur. Élève de Vassor, il devient peintre animalier de vénerie et expose au Salon des Artistes français de 1863 à 1880.
Tartarat fut maire de Bourron-Marlotte du 26 mai 1892 au 11 mai 1896. Il fut également le maître de chasse d’Henry Murger. Amédée Besnus, dans son livre Mes relations d’artiste ajoute : « Chasseur
émérite s’il en fut et dont les préceptes cynégétiques font autorité, [si Tartarat] n’a pas eu un disciple de Saint-Hubert bien remarquable en Murger ce n’est certes pas de sa faute ! mais on ne tue pas des lièvres avec des pointes d’esprit, sans quoi il y a longtemps que la race serait disparue !«
En 1858, quand Murger fut décoré de la Légion d’honneur à l’Auberge Antony de Marlotte, « ce fut Tartarat qui eut l’honneur de lui attacher à la boutonnière le rutilant ruban rouge… par une idée malicieuse, il en mit également à son fusil et à son accoutrement de chasseur, y compris les guêtres… innocente flatterie qui fut payée par un sourire
« impayable » de Murger. »
Oscar Tartarat est mort chez lui, dans cette maison, le 16 janvier 1903 et est enterré au cimetière de Bourron.

Au n°60 – La Sittelle : Rodolphe PFNOR (1824-1909)
Rudolf Pfnor, plus tard orthographié Rodolphe Pfnor est né en1824 à Darmstadt et décédé en 1909 à Paris. Artiste franco-allemand spécialisé principalement dans la gravure sur cuivre et sur acier, il était le fils d’un sculpteur sur bois qui deviendra conseiller de Chancellerie à Darmstadt. À 20 ans, il est déjà un dessinateur talentueux (voir portrait ci-contre). Il fut ensuite l’élève de Charles Rauch à Berlin, puis de l’architecte Louis Visconti en 1846, suite à son installation à Paris. Il obtient une médaille de 3ème classe au Salon de 1881. On se souvient de lui comme un dessinateur hors-pair, en particulier des aspects architecturaux de châteaux.





Il se marie en 1851, mais perd sa jeune épouse un an plus tard lors de la naissance d’une petite fille qui décédera quelques jours plus tard. Dans les années qui suivent, Rodolphe fait la rencontre d’Esther Lucrèce Salignac, parisienne et fille d’un capitaine retraité de la Garde, elle-même veuve d’un premier mariage. Ils auront ensemble un fils, Louis Jules Gaston, né le 2 octobre 1861 à leur appartement parisien, mais qui décédera à 10 mois, à Bourron, le 27 août 1862 ( c’est Oscar Tartarat qui assiste Rodolphe Pfnor pour déclarer le décès à la mairie de Bourron).
Après avoir acheté La Sittelle, Pfnor est un participant actif à la vie de la commune et assiste de façon régulière aux réunions du conseil municipal, au titre d’habitant parmi les plus imposés. De façon plus concrète, il agit comme traducteur de documents allemands pendant l’invasion prussienne de 1870-71.
La famille Pfnor reste à Bourron jusqu’en 1904, date à laquelle leurs dettes sont telles qu’une saisie immobilière est décrétée, qui se traduit par la mise en vente pour 10.000 Francs de leur maison de La Sittelle et des 4100 m2 du terrain associé.
Rodolphe Pfnor s’éteint en février 1909 et est inhumé au cimetière d’Ivry-sur-Seine.
Au n°60 – La Sittelle : Georges SORTAIS (1860-1935)
Peintre et écrivain d’art français, marchand de tableaux, expert en peinture faisant autorité, Georges Sortais est né à Paris le 1er février 1860. Il est mort le 20 juillet 1935 et enterré au cimetière de Bourron. Élève de son oncle Gustave Jacquet, Georges Sortais acheta La Sittelle et le transforma en véritable musée. Grand collectionneur d’objets d’art, chinois, Sèvres et ivoires de grande qualité, il avait une inestimable collection de toiles de grands maîtres, ainsi qu’un mobilier d’époque signé Louis XV et Louis XVI. Pourtant il a aimé aussi peindre pour son plaisir, dont le portrait de son beau-père, Pierre Bordes. Il a exposé ses œuvres au cercle artistique La Casserole à Marlotte en 1898.
Homme généreux, Georges Sortais souhaitait que sa maison soit éventuellement donnée aux artistes
peintres à la retraite, voeu qui ne fut toutefois pas exaucé. Toujours prêt à soulager les infortunés, il a eu maintes occasions d’exercer ses libéralités en faisant don de sommes importantes à l’association Taylor.

Au n°93 : Suzanne GRUNY (1877-1959)

Artiste peintre née à Saint-Quentin (Aisne) le 3 octobre 1877 et décédée le 22 décembre 1959 à Paris, Suzanne Gruny étudia les beaux-arts dès sa jeunesse’ semblant s’être d’abord spécialisée dans la décoration d’éventails. Plus tard, élève de
Sabatté dans les années 1920, elle approfondit la peinture et, passionnée de nature, elle exposa de nombreux paysages au salon des Artistes français et à l’Artistique (Fontainebleau). Elle venait passer chaque été à Bourron où la forêt et les vieilles rues du village étaient pour elle autant de motifs qu’elle aimait reproduire avec art et sentiment.
Suzanne avait été mariée en 1899 à un publiciste, dont elle eut trois filles et dont elle divorça en 1908, suite à un drame qui défraya les journaux nationaux : le drame de la rue de Turenne. Elle se remaria en 1911 à l’avocat Raymond Gruny.
Au n°80 : Alphonse PORTIER (1841-1902)
Alphonse Portier est né à Bourg-en-Bresse le 4 décembre 1841 et mort à Paris le 23 juin 1902. Sa tombe est au cimetière de Bourron-Marlotte.
Il commence à travailler comme marchand de couleurs rue Notre-Dame de Lorette à Paris et c’est à Barbizon et en forêt que Portier regarde peindre les artistes. A la suite de sa rencontre avec Sisley et Pissarro, il s’engage dans la vente de tableaux, métier qui le passionnera jusqu’à sa mort. Dans sa galerie de la rue Lepic, il expose les oeuvres de Corot, Cézanne, Guillaumin, Manet, Renoir, Monet, Berthe Morisot, Mary Cassatt, Degas, Gauguin … Il est en fait un des premiers à reconnaître les Impressionnistes et le premier à apprécier le talent de Vincent van Gogh. En 1879, il est gérant de la quatrième exposition des Impressionnistes et pour la septième, organisée par Durand-Ruel en 1882, ce dernier tient à ce que son nom figure dans le catalogue.
Homme très modeste, il s’effaçait partout et se contentait dans ses affaires d’un gain médiocre. Il rendit service à beaucoup d’artistes qui lui conservèrent leur amitié jusqu’à leur mort.
C’est par le peintre Olivier de Penne, dont la famille était très proche de celle des Portier, que ces derniers sont venus à Marlotte et y sont toujours restés.
Au n°80 : Ernest PORTIER (1875-1928)

Fils d’Alphonse Portier, Ernest est né à Paris le 26 juillet 1875, mort dans cette même ville le
29 décembre 1928. Il est inhumé au cimetière de Bourron-Marlotte. Élève de Redon à l’École des Beaux-Arts, il devient architecte, artiste peintre, aquarelliste et lithographe. C’est lui qui fit les plans de la partie centrale de la mairie de Bourron-Marlotte et ceux de plusieurs villas de Bourron et de Marlotte. Ernest Portier a peint de nombreuses aquarelles de grande qualité du village, de la forêt et des environs.