Le 24 mai, une cinquantaine de personnes se sont réunies devant le 162 rue du général Leclerc pour l’inauguration après restauration du monument en l’honneur du peintre animalier Olivier de Penne. L’événement a débuté par un discours de Mr le maire de la commune, suivi par une évocation des principales étapes de la vie de de Penne par Daniel Ricoult. Nous avons ainsi retracé sa naissance parisienne suivie par une jeunesse dans l’environnement majestueux de la forêt de Fontainebleau, à Barbizon, où il a pu développer son intérêt pour le dessin, ainsi qu’une passion pour les animaux des bois et les scènes chasse à courre. Olivier de Penne rejoint ensuite l’Ecole des beaux-arts, où il fut un brillant élève, collectionnant reconnaissances et médailles. Après une période difficile dans les années 1860, où il se livre à l’illustration d’ouvrages de vulgarisation agricole pour subsister, puis son engagement militaire pendant la guerre de 1870, il rentre à Barbizon malade pour trouver sa maison pillée par l’ennemi et pour faire face à de grandes difficultés financières. Ces faits le conduisent à emménager à Marlotte, où il restera 25ans. Reprenant le cycle des expositions parisiennes et provinciales, il acquiert la notoriété grâce à son talent, tout particulièrement de ses aquarelles de chiens et scènes de vénerie.
A sa mort, en 1897, ses amis (Paul Tavernier, Jules Viatte, Armand Charnay …) décident d’élever un monument en son honneur, devant ce qui fut son atelier de peintre, initiative qui se concrétise en 1905. Le sculpteur Arthur Le Duc est l’auteur de l’ensemble statuaire, complémenté par deux banquettes ornées de fer forgé, conçues par Jules Viatte.
Au fil des ans, le monument a subi de nombreuses dégradations : corrosion, lichens, mousses, casse de deux pattes d’un des chiens et disparition du second. Les Amis de Bourron-Marlotte ont pris l’initiative d’un projet de restauration, mené en partenariat avec la mairie. La restauratrice-sculptrice, Mme Sabine Cherki a fait un superbe travail, en particulier pour la restitution du chien manquant, pour laquelle elle a bénéficié du généreux prêt d’un bronze de Le Duc, représentant les deux mêmes chiens, par son propriétaire.
Bien entendu, des remerciements ont été adressés au Département et à la communauté d’agglomération du Pays de Fontainebleau pour les subventions qu’ils ont consenti à allouer à ce projet, ainsi qu’aux génereux donateurs qui ont répondu positivement à la souscription. Sans eux, nous n’aurions pas pu mener à bien la restauration de ce monument emblématique de la longue histoire artistique de la commune.
A l’issue des discours, l’assistance s’est déplacée sur le site du monument pour procéder à son dévoilement, et a ainsi pu apprécier le magnifique travail de conservation effectué !
